viernes, 24 de mayo de 2013

QUERMANÇÓ: Histoire du château

LE CHÂTEAU DE QUERMANÇÓ
son histoire (version française)





Les ruines du château-fort de Quermançó se trouvent a 2 km. au Nord du village de Vilajuïga, dont les limites municipales voisinent avec celles de Llançà, et s'élèvent sur un promontoir rocheux bordé par la Route Nationale 260, entouré d'oliveraies, de vignobles et de champs.

Quermançó est lié à plusieurs vieilles légendes populaires comme celle du fabuleux trésor de la "chèvre d'or", caché dans un labyrinthe de tunnels souterrains qui relieraient le château de Quermançó au Monastère de Sant Pere de Rodes et le château de Sant Salvador.



Ses origines remontent au-delà de l'occupation romaine puisque sa situation sur un promontoir rocheux fait que le château-fort domine toute la plaine du Haut Ampurdan, et garde l'étroit passage qui mène vers le hameau de La Valleta et le village de Llançà. La forteresse moyennageuse remonte, toutefois, avant le premier millénaire de l'Ère Chrétienne et figure comme une des posséssions des Comtes d'Ampurias. Le Comte Pons I y avait déposé ses archives diplomatiques et, d'après son testament, le château revint en héritage à ses deux fils, Hugues et Bérenger en l'an 1078. En 1085, un accord entre le comte Hugues II d'Ampurias et le comte Guibert II de Roussillon, donne à ce dernier certains droits sur la forteresse.

 
 


En 1099, Dalmau Bérenger de Quermançó est mentionné dans un document comme seigneur des lieux, étant probablement fils de Bérenger, vicomte de Peralada et seigneur de Quermançó et de Rocabertí entre autres, et petit-fils du comte Pons I d'Ampurias. Ce personnage est le fondateur de la maison des Vicomtes de Peralada, plus tard connus comme Vicomtes de Rocabertí.

Vers l'an 1131, le seigneur du château de Quermançó, Bérenger Renard de Peralada, mourut sans héritiers mâles et la forteresse revint aux Comtes d'Ampurias. En 1138, une révolte du comte Pons Hugues II d'Ampurias contre le Comte Raymond Bérenger IV de Barcelone, vite réprimée par ce dernier, termine avec l'obligation du premier d'abandonner et raser le château de Quermançó. C'est toutefois au XIIIème siècle que Quermançó devient une forteresse de grande importance lors des guerres contre les français; elle refoula l'invasion française en 1285 puis fut, pour une courte durée, occupée en 1288 par les alliés du roi Jacques II de Majorque, qui avait envahit l'Ampurdan puis fut détrôné.



Malgré ces destructions succéssives, un compte-rendu du roi Jacques II d'Aragon en 1292, signale le besoin de destiner à Quermançó une douzaine de soldats pour défendre la forteresse et surveiller la route. Pendant la Guerre Civile du XVème siècle, en 1472, le château qui dépendait alors du Duc de Cardona en tant que Comte d'Ampurias, fut occupé par les partisans du roi Jean II d'Aragon.

Aux XVIème siècle, le château fut un repaire de bandits de grands chemins qui sévissaient dans les alentours.

Aux siècles suivants, le château resta à nouveau a l'abandon jusqu'à la Guerre de l'Indépendance Espagnole. En 1808, les troupes de Napoléon I reconstruirent et remirent en état de défense l'ensemble du château-fort. C'est lors de la retraite du Maréchal Suchet vers la frontière en 1814 que, sur ses ordres, les soldats français dinamitent le château avant de l'abandonner à l'ennemi.

En 1880, des moines bénédictins expulsés de France s'installent entre ses murs et le restaurent pour le rendre habitable.



Le château, resté a l'abandon depuis le début du XXème siècle, tomba en ruines et ses alentours servirent de lieu de décharge municipale pour Llançà et Vilajuïga.



Durant la décénnie qui va de 1970 a 1980, le célèbre peintre surréaliste Salvador Dalí s'intéresse au château et songe a l'acquérir pour en faire sa résidence, puisque Quermançó se trouve à mi-chemin entre sa ville natale, Figueres, et sa résidence d'été à Port-Lligat, à Cadaquès. Mais le projet n'aboutit pas et, finalement, Dalí choisit d'acheter le château de Púbol pour y tenir ses quartiers d'hiver.

Ce n'est qu'à la fin des années 80 lorsque La Généralitat Catalane, prennant conscience de ses vieux monuments, lance un modeste programme de restauration et préservation des lieux, avec des fouilles archéologiques. En 1988, le château est déclaré monument d'intérêt historique de la province de Gérone. Afin d'éviter le vandalisme et les accidents des visiteurs occasionels, les autorités devront finalement fermer et interdire l'accès aux ruines.

Actuellement, et pendant l'été, les touristes peuvent y aller le visiter et prendre une coupe de Cava pendant qu'ils admirent le coucher de soleil sur la plaine du Haut Ampurdan.


 

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